Depuis le début du mois de juin, les arrêtés de restriction d’usage de l’eau liés à la sécheresse se multiplient. Alors que l’année 2024 avait été marquée par une légère accalmie, la trajectoire du nombre de restrictions prises par les préfectures en 2025 se rapproche de celles des années 2022 et 2023, sensiblement plus sèches.
Outre les Pyrénées-Orientales, frappées par une sécheresse historique depuis plusieurs années, des zones du Loiret, de l’Indre, des Ardennes ou de l’Ain sont actuellement en crise ou en alerte renforcée.
Quand la situation hydrologique l’exige, la préfecture prend un arrêté, plus ou moins contraignant, selon la gravité de la situation. Le « guide sécheresse » du ministère de la transition écologique prévoit quatre niveaux d’alerte :
- la vigilance relève uniquement de la sensibilisation. Il s’agit d’inciter les usagers, particuliers comme professionnels, à réduire leur consommation d’eau ;
- en cas d’alerte, des restrictions s’appliquent dans de nombreux domaines : réduction des prélèvements d’eau à des fins agricoles (qui doivent alors être inférieurs à 50 % ou sont interdits jusqu’à trois jours par semaine), mesures d’interdiction de manœuvre des outils hydrauliques et des vannes, restrictions des activités nautiques, interdiction à certaines heures de l’arrosage des jardins, des espaces verts, des golfs et du lavage de voiture ;
- l’alerte renforcée accentue les limitations listées ci-dessus, jusqu’à l’interdiction totale de certains prélèvements ;
- la crise donne lieu à l’arrêt des prélèvements « non prioritaires », y compris à des fins agricoles. Seuls les prélèvements destinés aux usages prioritaires sont autorisés : « santé, sécurité civile, eau potable, salubrité ».
Les arrêtés peuvent concerner l’eau potable, les eaux superficielles (cours d’eau, rivières, etc.) ou les eaux souterraines (nappes) –, parfois avec divers degrés de restrictions pour les particuliers et pour les exploitants.
La carte ci-dessous a été réalisée avec les données ouvertes du ministère de la transition écologique, agrégées à partir des remontées des services départementaux de l’Etat, consultables sur la plate-forme Data.gouv.fr. Elle se met à jour en fonction des décisions prises par les préfectures.