Emmanuel Macron, avec Sébastien Lecornu, alors ministre des armées, à Paris, le 26  mars 2025. 

Acculé, le premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, lundi 6 octobre, peu avant 10 heures. Près de quinze heures après l’annonce de la composition de son gouvernement, l’ancien ministre des armées, fidèle du président de la République, a jeté l’éponge. « Les conditions n’étaient plus remplies » pour rester premier ministre, a déclaré Sébastien Lecornu, une heure après sa démission, sur le perron de l’Elysée. Il a expliqué avoir « tenté de construire un cheminement avec les partenaires sociaux, forces patronales, forces représentant les syndicats salariés, notamment sur des sujets qui ont pu faire l’objet de blocages depuis maintenant de nombreuses semaines », comme l’assurance-chômage, la pénibilité, la Sécurité sociale, pour « refaire vivre le paritarisme » et « bâtir une feuille de route » avec le « socle commun ».

Citant le fait que les formations politiques « ont fait mine parfois de ne pas voir le changement, la rupture profonde que représentait le fait de ne pas se servir de l’article 49.3 de la Constitution », le premier ministre a conclu, dans un reproche à peine voilé aux Républicains : « Il faut toujours préférer son pays à son parti. »

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