Le premier ministre Sébastien Lecornu, à Mâcon (Saône et Loire), le 13 septembre 2025.

Le premier ministre Sébastien Lecornu a présenté, dans une interview au Parisien publiée vendredi 26 septembre, les principaux chantiers qui l’attendent, dont la présentation du budget 2026.

A ce sujet, le premier ministre assure qu’il va repartir d’une « feuille blanche » et annonce qu’il prévoit un déficit public de 4,7 % en 2026. « Je présenterai un budget qui tiendra compte des premières consultations que j’ai eues avec l’ensemble des organisations syndicales et patronales, et des formations politiques. C’est ce budget qui sera ensuite débattu et amendé par le Parlement à l’automne », explique-t-il assurant vouloir « revenir au travail parlementaire », à savoir le dialogue et le « compromis ».

Le premier ministre rappelle que l’objectif reste le même : la réduction des dépenses. Il annonce ainsi proposer une diminution de six milliards d’euros sur l’Etat et son train de vie. « Cet effort important sur les ministères devra s’accompagner d’une réforme de long terme de l’État et de notre organisation territoriale via la décentralisation », ajoute-t-il.

Admettant qu’il existe des « attentes sociales fortes », Sébastien Lecornu assure qu’il ne présentera pas un « budget d’austérité et de régression sociale ». « Pour l’année prochaine, les moyens consacrés aux retraites augmenteront de six milliards d’euros, ceux pour la santé augmenteront de cinq milliards d’euros », assure M. Lecornu.

Le premier ministre, qui n’a toujours pas dévoilé la composition de son gouvernement, semble exclure toute volonté de « débauchage » de personnalités issues du Parti socialiste car les futurs ministres devront « partager les grandes orientations du socle commun », a-t-il assuré. Il précise qu’il nommera son gouvernement « avant le début des travaux parlementaires », prévus le mercredi 1er octobre.

Pas de suspension de la réforme des retraites

Interrogé plus précisément sur les grandes orientations qu’il souhaite donner, M. Lecornu ne donne pas beaucoup de détails.

Il revient tout de même sur une annonce, très débattue, de son prédécesseur François Bayrou, qui avait annoncé comme piste la suppression de deux jours fériés. Le nouveau premier ministre rappelle avoir renoncé à cette idée. Il écarte aussi le retour de l’impôt sur la fortune (ISF) et estime que la taxe Zucman – l’économiste Gabriel Zucman propose une taxe annuelle de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros –, n’est pas la « bonne réponse », bien qu’il dise entendre la demande politique et sociétale de plus de justice fiscale.

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Sébastien Lecornu se montre par ailleurs défavorable à la suspension de la réforme des retraites d’Elisabeth Borne, une option qui « ne réglerait aucun des problèmes » que sont pour lui la situation des femmes et la pénibilité au travail.

Le nouveau premier ministre considère cependant que la « réforme Borne » n’est pas « achevée » , tout en estimant que « personne ne veut d’un nouveau conclave sur les retraites ». Le locataire de Matignon dit également vouloir s’« atteler en priorité avec les partenaires sociaux » aux « abus » sur les « ruptures conventionnelles » et précise vouloir « faire confiance au dialogue social ».

Le Monde avec AFP

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