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    Home » REPORTAGE. “C’est moins cher au supermarché” : la pause déjeuner, un plaisir qui vacille face à l’envolée des prix

    REPORTAGE. “C’est moins cher au supermarché” : la pause déjeuner, un plaisir qui vacille face à l’envolée des prix

    PersonnelPar Personnelmars 23, 2023Aucun commentaire7 mins lecture Santé
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    Se détournant des boulangeries et des restaurants ouvriers, les clients d’un magasin U Express d’Angers racontent comment l’inflation rebat les cartes de leurs repas du midi.

    Une fois par semaine, Jennifer s’autorise “un écart”. A la mi-journée, plutôt que de réchauffer un plat préparé à la maison, cette employée administrative de 31 ans quitte son bureau pour acheter un repas à l’extérieur. “C’est un plaisir et une respiration qui permet de déconnecter du travail”, savoure-t-elle. Mais depuis le début du mois, son rituel a un goût plus fade. Adieu chers sandwichs de la boulangerie, passés de 4,30 à 4,50 euros. La sortie hebdomadaire se termine désormais au supermarché d’en face. En ce jour de la mi-mars, Jennifer opte pour une “Fresh Salad crudités poulet fromage”, bradée à 2,84 euros. “C’est un plaisir qui disparaît un peu.”

    Déjà chamboulée par la pandémie de Covid-19, la pause déjeuner est mise à rude épreuve par l’inflation. En un an, les prix se sont envolés de 6,3% dans le pays, et même de 14,8% dans le secteur de l’alimentation, selon l’Insee. Se nourrir coûte de plus en plus cher et les habitudes évoluent, parfois au profit des grandes surfaces. “Faute de pouvoir aller au restaurant, les Français achètent davantage de sandwichs ou de produits de snacking, qui explosent”, rapportait le PDG de Système U, Dominique Schelcher, fin février, dans Le Parisien (article payant).

    Entre 2021 et 2022, les ventes de sandwichs baguette, triangles, wraps et autres bagels en libre-service ont bondi de 12,5% dans les enseignes de la grande distribution, selon des données du cabinet NielsenIQ transmises à franceinfo. L’année 2023 “commence très bien” pour ces produits, avec une nouvelle hausse de 5,2% par rapport à début 2022, complète Emily Mayer, directrice des études du cabinet Circana.

    “Plus personne ne va au resto”

    A Angers (Maine-et-Loire), dans son supermarché U Express situé dans les Hauts de Saint-Aubin, derrière le CHU, Christophe Marandon ne s’y trompe pas. Son rayon “Sur le pouce” est passé de cinq à 12 vitrines pour faire face à la demande. “Sandwichs, salades, box de pâtes. J’ai absolument toutes les références de ma centrale d’achat. S’il y en avait d’autres, je les prendrais.”

    Dans ce nouveau quartier, où les immeubles continuent à sortir de terre, les ouvriers racontent un temps révolu. “Avant, le patron nous réglait le resto et nous forçait à y aller tous les jours pour souder l’équipe”, se souvient Nicolas, électricien de 25 ans. Depuis le Covid-19, ceux qui le souhaitent peuvent privilégier une prime de panier-repas de 10,90 euros versée par l’employeur. “Plus personne ne va au resto, lâche-t-il. Avec le panier, je suis d’abord allé en boulangerie, mais, depuis cet été, je viens au supermarché. C’est moins cher.” Sandwich et chips sous le coude, il s’en tire pour 5,07 euros à la caisse.

    “On se limite beaucoup le midi. On prend le strict minimum.”

    Nicolas, ouvrier dans le bâtiment

    à franceinfo

    “Le moindre petit resto ouvrier, maintenant, c’est 14,90 euros”, constate Maxime, plombier de 35 ans, content de souffler après une matinée dans la poussière de béton. “On met toujours 5 ou 6 euros de notre poche, alors qu’avec le panier, je suis toujours en dessous.”

    Des euros grappillés par-ci, par-là, mais pas de nostalgie pour Stéphane, chef de chantier de 50 ans, bonnet gris vissé sur la tête. “Le resto, c’était bon, mais chiant. On mangeait en speed pour pouvoir reprendre le travail et finir vite. Là, sur 20 ouvriers, on est 18 à prendre le ‘panier’. On avale notre sandwich ou notre gamelle avec les autres, c’est plié en moins d’une heure, et on part plus tôt le soir.” Ce jour-là, il s’offre des pâtes à la carbonara et deux paquets de cake aux fruits, pour 6,88 euros.

    “Avant, je prenais le dessert qui allait avec”

    Devant les vitrines réfrigérées du supermarché, la pause déjeuner vire au casse-tête mathématique pour Ely, lycéenne de 16 ans, venue avec son amie Anouche. “Ma mère m’a juste trouvé 3,10 euros dans la voiture aujourd’hui”, expose-t-elle, avant de déchiffrer les étiquettes.

    “Là, pour 2,67 euros, j’ai trois sandwichs dans la boîte. Mais si je prends ça, je n’aurai pas de chips…

    – Je te prends les chips si tu veux.”

    Les deux adolescentes, filles de mamans solos aux salaires “pas terribles”, voient bien qu’“on se fait moins plaisir” à la maison. Derrière, une autre bande de lycéennes attend son tour. “J’ai le même argent de poche que d’habitude, mais les prix augmentent”, glisse l’une d’elles. Et sa copine d’embrayer sur les mères qui regardent les catalogues de promotions “toute la semaine”.

    L’inflation conduit à toutes sortes de renoncements. Sofia, enseignante à l’université d’Angers, résiste à une salade à 7 euros qui lui “fait de l’œil” et se rabat sur une déclinaison d’entrée de gamme à 3,52 euros. Michel, kiné dans le quartier, en vient à réduire ses portions. Depuis le début de l’année, ce quinquagénaire achète un paquet de sandwichs, au lieu de deux. Entre ses mains, le moins cher du magasin : 1,30 euro les deux triangles rosette de Lyon et cornichons. Avec des biscuits et une canette, il s’en sort pour moins de 4 euros.

    Chloé, elle, se contente d’une quiche. “Avant, je prenais le dessert qui allait avec, pour finir sur une note sucrée”, raconte cette secrétaire médicale de 26 ans. Le reste de la famille se serre aussi la ceinture. “Mon conjoint ramène sa gamelle de la maison et mon fils doit choisir entre fromage et yaourt à la cantine de l’école. Il n’a plus droit aux deux. Mais bon, l’essentiel est d’avoir un repas varié. A la maison, la viande et les légumes, ça devient compliqué.”

    “Une misère sociale qui s’installe”

    La hausse des prix pourrait se poursuivre jusqu’à l’été, au terme d’un “printemps rouge” sur le front de l’inflation alimentaire, avertit le cabinet NielsenIQ. Pour en atténuer l’impact, le gouvernement et les grandes enseignes promettent une opération “trimestre anti-inflation”. Sur les hauteurs d’Angers, le patron du U Express, Christophe Marandon, planche sur une liste de 50 produits presque à prix coûtant. Dans les haut-parleurs du supermarché, des spots vantent déjà les campagnes en cours : “Urgence pouvoir d’achat” et “la quinzaine des prix Ultra bas”.

    Dans son magasin, où il passe “95 heures par semaine” depuis l’ouverture en 2021, le responsable voit “une misère sociale s’installer”. Il raconte les vols qui s’intensifient, parfois pour du jambon, et “cette petite mamie de 80 ans qui commence à piquer”. Il cite “ces étudiants qui déjeunent de chips à moins d’un euro et d’une eau à 49 centimes”. Il observe les ventes de bio “se casser la gueule” et a réduit la superficie de son rayon viande. A l’inverse, les “prix mini” et les produits de la marque distributeur “explosent”.

    Aux premières loges de l’inflation, Christophe Marandon s’adapte, à l’écoute de ses clients. S’il a refusé de lancer une baguette premier prix à quelques dizaines de centimes, il a accepté de préparer des sandwichs baguette “maison” qu’on lui demandait “tous les jours”. Il a aussi consenti à brader à -30% les baguettes de la veille, données auparavant aux Restos du cœur. “J’ai fini par le faire, parce que plein de gens me l’ont réclamé. Peut-être 50 ou 100 fois”, raconte-t-il.

    “Les gens cherchent de plus en plus les produits bientôt périmés à -30%.”

    Christophe Marandon, responsable du U Express Angers Les Capucins

    à franceinfo

    Arrivé en milieu de matinée, avant l’heure de pointe de la mi-journée, Michaël est de ceux-là. Il met la main sur l’avant-dernière baguette à 80 centimes, contre 1,15 euro plein pot. “Je regarde toujours s’il y a des réductions orange”, collées sur les articles approchant la date limite de consommation, glisse cet ambulancier de 30 ans. Il a aussi déniché un triple sandwich “XXL thon œuf crudités”, bradé à 1,94 euro. Sur le chemin de la caisse, comme les autres clients, il ignore les chocolats de Pâques. L’heure n’est pas à la chasse aux œufs, mais aux prix bas.

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