Qu’elles soient physiques ou verbales, matérielles ou corporelles, les agressions sont devenues monnaie courante dans le milieu hospitalier. Les soignants sont pris à partie par des patients.
La présence d’agents de sécurité et de policiers est désormais une réalité dans de nombreux hôpitaux. La tension est permanente : à l’accueil, dans les couloirs et jusque dans les salles de soin. Les soignants vivent avec la violence au quotidien. “Il y a la violence verbale, mais c’est la bestialité qui est la plus gênante“, affirme une soignante. Aux urgences d’Avignon (Vaucluse), une vitre en plastique provisoire protège les agents d’accueil. Deux mois auparavant, un homme a brisé violemment d’un coup de tête la vitre brisée. L’homme, interpellé en flagrant délit, sera jugé au mois de décembre.
Une sécurité insuffisante
Au-delà des dégâts matériels, il y a surtout des violences physiques et des menaces. Depuis le mois de janvier, treize plaintes ont été déposées. La sécurité est encore insuffisante selon le directeur, malgré deux agents de sécurité et une centaine de caméras. En outre, des boutons d’alarmes ont même été installés pour prévenir les collègues et la police. Malgré les tensions et la violence, les soignants l’assurent, ils ne comptent pas lâcher leur vocation, celle de sauver des vies.