L’acteur américain, Robert Redford, lors du tournage de « Milagro », qu’il a réalisé et produit, au Nouveau Mexique, en 1988.

Il aura représenté, à lui tout seul – à la fois comme comédien choisissant avec soin les personnages qu’il incarnait mais aussi comme réalisateur – un certain cinéma américain, généreux, engagé, progressiste, romantique, un cinéma questionnant parfois, toujours avec douceur, les fondements mêmes de son identité. Il était également attaché à le changer, à promouvoir les nouveaux talents, à la recherche peut-être d’une utopie, au cœur et à côté d’Hollywood. Loin de la masculinité rugueuse et de la mélancolie conservatrice d’un Clint Eastwood ou de l’exubérance hédoniste et psychédélique d’un Jack Nicholson, il y avait Robert Redford. Il est mort le mardi 16 septembre à l’âge de 89 ans, a annoncé son agent Cindi Berger, citée par le New York Times.

Il est né le 18 août 1936 à Santa Monica, en Californie. Enfant et adolescent turbulent, il tenait de sa mère (qu’il perdra à l’âge de 19 ans) une érudition certaine et un goût forcené pour les arts. Il fait le désespoir de son père, plus conservateur, comptable à la Standard Oil, en esquivant les études, se faisant régulièrement renvoyer du lycée puis de l’université après avoir commis de petits délits ou en raison de la fréquence de ses états d’ivresse.

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