Robert Finley, à Bernice, en Louisiane (Etats-Unis), en avril 2025.

Les conditions d’interview sont particulières. Ce n’est pas une promotion canapé, mais tout se fait autour du lit d’une chambre d’hôtel exiguë dans le quartier parisien de l’Opéra. Au bord est assis Robert Finley, sa fille, Christy Johnson, allongée à son côté. Dans cette promiscuité, le bluesman et soulman de 71 ans peut parler sans interruption de sa vie et de son cinquième album, Hallelujah ! Don’t Let The Devil Fool Ya, qu’il présente en tournée française.

Le premier mot exclamatif indique sa nature : du gospel. Ce que confirment les huit titres qu’il renferme, I Wanna Thank You, Praise Him ou His Love. Sur la pochette, le duo pose dans un geste de prière. Eraillée comme il faut, la voix ne s’accorde toutefois pas à un orgue de temple et n’est pas relayée par un chœur. On entend moins les anges du Ciel qu’un homme enraciné dans la terre, accompagné par des guitares électriques et des percussions agressives.

« Je suis né en 1954, comme le rock’n’roll, mais, sur ce disque, tout se rapporte au Tout-Puissant et à son amour, déclare le patriarche. Nous pouvons changer dans l’existence, mais Lui, non. Je fais ici ce que demandent les Ecritures : apporter le message à ceux qui ne vont pas à l’église. Pour cela, la musique est un moyen puissant. J’en connais d’ailleurs qui vont à l’église seulement pour entendre le chœur. J’ai dit à mon pasteur qu’il prêchait chaque dimanche pour 400 personnes et que, moi, j’avais la possibilité de le faire pour le monde entier. »

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