
Emmanuel Macron a semé le doute, mardi 21 octobre, sur la suspension de la réforme des retraites. Alors que le premier ministre, Sébastien Lecornu, et le groupe socialiste à l’Assemblée nationale sont engagés dans une discussion difficile, la réforme de 2023 ne sera ni abrogée ni suspendue, mais simplement décalée dans le temps, a affirmé le chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse à Ljubljana, en Slovénie.
Sébastien Lecornu « a fait un choix pour apaiser le débat actuel » sur le projet de budget 2026 et la potentielle censure du gouvernement, a lancé le président de la République. Mais cela ne signifie « ni l’abrogation, ni la suspension » de la réforme de 2023, seulement un « décalage d’une échéance », avec une borne « des 63 ans au 1er janvier 2027 (…) décalée au 1er janvier 2028, avec un financement par des économies ».
Sous la menace d’une censure, le premier ministre a fait une concession majeure aux socialistes, dès sa déclaration de politique générale, en leur promettant la suspension de la très impopulaire réforme des retraites. « Une victoire » et un « premier pas », a salué le Parti socialiste (PS), décidant de ne pas censurer le gouvernement. Celui-ci a ainsi pu échapper, de quelques voix seulement, à la chute, le 16 octobre.
Il vous reste 81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.