Des mails à 3 heures du matin. Des coups de pression pour arriver à l’aurore. Une angoisse diffuse, liée au surmenage et au manque de repos. Chloé (les personnes citées par leur prénom préfèrent ne pas donner leur nom), 24 ans, doctorante dans un laboratoire de recherche, a vu ses conditions de travail se dégrader singulièrement ces derniers mois, comme celles de ses collègues. « Mon encadrante travaille tous les week-ends. Depuis le début de l’année, elle a de plus en plus de missions. La plupart d’entre nous travaillent trop. Comme c’est un labo public, on n’a pas d’argent pour ouvrir un nouveau poste. »

Facteur à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Lucas, 23 ans, subit lui aussi cette pression. Depuis la mise en place de nouveaux services, sa direction lui demande de travailler plus, sans contrepartie financière. « On nous dit : “C’est pour garder ton travail.” Et comme on aime notre boulot, on se contente de se plaindre au voisin et on retourne travailler », témoigne-t-il.

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