Entrer dans une supérette, se présenter à la caisse sans rien acheter et demander à retirer des billets. Curieuse idée ? Cela existe pourtant partout en France, et plus précisément dans 28 479 commerces de proximité, un chiffre en hausse de 22,7 % entre 2018 et fin 2024, d’après un rapport du Comité national des moyens de paiement (CNMP) publié en juillet.

Ces points de retraits sont notamment situés dans des zones rurales moins bien équipées en distributeurs automatiques de billets (DAB) : le CNMP dénombre 8 600 communes sans DAB équipées d’au moins un point d’accès au cash chez un commerçant.

Dans la pratique, le particulier effectue une opération sans contact avec sa carte bancaire, sur le terminal de paiement du commerçant, qui lui délivre ensuite la somme de son choix, dans la limite d’un plafond propre à chaque établissement. Mais attention, ce service n’est pas accessible à tous : seuls les clients de quatre établissements (Crédit agricole, Crédit Mutuel, La Banque postale et Nickel), y ont accès, et exclusivement auprès de commerçants eux-mêmes clients de la même banque.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Combien coûte un retrait au distributeur de billet ?

« Nous travaillons avec 4 500 commerçants partenaires répartis sur tout le territoire – bureaux de tabac, boulangeries, boucheries, épiceries. Cela permet à nos clients d’accéder aux espèces en l’absence de distributeur automatique à proximité », explique Frédéric Noet, directeur marchés, clients et nouveaux métiers de la Fédération nationale du Crédit agricole (FNCA). Dans ce réseau, les clients peuvent retirer au maximum 100 euros par jour, le retrait moyen s’élevant à 50 euros.

Dynamiser l’activité des commerçants

Ce service en « point privatif », aussi appelé « cash-in-shop », sera bientôt étendu à l’initiative du Crédit agricole et de La Banque postale, en partenariat avec le Groupement cartes bancaires CB. « L’idée est de passer d’un usage interne au sein d’un réseau bancaire à un usage interbancaire : nous souhaitons qu’à terme, n’importe quel porteur de carte bancaire, quelle que soit la banque émettrice, puisse retirer des espèces dans l’un des points relais », explique Jean-Marc Vedrune, directeur de la monétique de La Banque postale.

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