Livre. Le septième livre d’Anne Hidalgo, Résister. Le pari de l’espoir, paru le 12 mars aux Editions de l’Observatoire (272 pages, 22 euros), n’est pas un livre programmatique, puisqu’elle n’est pas candidate à sa succession. C’est un « récit personnel », qui « a pour objectif de partager des réflexions et des expériences, d’ouvrir des espaces de liberté pour penser l’avenir et agir dans le présent », précise la maire socialiste de Paris. L’élue revient notamment sur sa candidature à la présidentielle de 2022, où, avec 1,7 %, elle obtint le score le plus bas de l’histoire du Parti socialiste (PS), sans pour autant se livrer à une autocritique sur les raisons de cet échec.

Écouter aussi Mairie de Paris : qui succédera à Anne Hidalgo ?

« Le résultat n’a certes pas été à la hauteur. Il fut violent », reconnaît-elle, mais elle retient surtout qu’elle a « pris le risque d’être candidate », même « si [elle savait] cette bataille perdue d’avance ». « Je n’ai pas voulu abandonner la belle idée de porter le flambeau de la social-démocratie à l’élection présidentielle de 2022 », écrit l’ex-candidate, qui a ensuite estimé, lors d’échanges avec des journalistes, qu’elle avait « sauvé » le PS en portant les couleurs du parti à cette élection.

Autre épisode douloureux réexaminé sans guère plus d’introspection : la démission de son premier adjoint, Bruno Julliard, parti avec fracas en 2018 pour « de vifs désaccords d’orientation et de méthodes de gouvernance », comme il l’avait expliqué à l’époque dans un entretien au Monde. « La critique des femmes au pouvoir passe toujours par la critique de la méthode », balaie-t-elle dans une lecture genrée des faits qu’elle affectionne, reléguant sa démission à une « tentative de révolution de palais menée par des “pieds nickelés” ».

Un exemple discutable

« On ne pardonne rien aux femmes, encore moins lorsqu’elles sont de gauche, écologistes, féministes et issues de l’immigration », regrette à juste titre Anne Hidalgo, en s’appuyant sur un exemple cependant discutable pour dénoncer l’« invisibilisation » des femmes. Après les Jeux olympiques de 2024, écrit-elle, « [son] parti, dont [elle avait] porté les couleurs en 2022, a publié un communiqué de presse pour féliciter les organisateurs des Jeux. Tous les protagonistes y sont cités, sauf une : la maire de Paris, ville hôte des Jeux. Elle n’existait pas. » Pourtant, dans un communiqué publié le 13 août, le PS avait bien salué l’« incroyable réussite » de ces Jeux, « portés avec ambition par la maire de Paris, Anne Hidalgo ».

Il vous reste 19.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version