Un manifestant porte un placard sur lequel est écrit « Non à la retraite à 64 ans », lors d’une manifestation à Rennes, le 2 octobre 2025.

Les uns parlent de décalage, les autres de suspension – voire de suspension partielle. Quel que soit le terme employé, Emmanuel Macron semble avoir fait une concession, vendredi 10 octobre, sur le dossier des retraites : elle aurait pour effet de bloquer momentanément – jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 – le relèvement de l’âge légal de départ, sachant que le curseur continuerait ensuite d’être remonté vers le haut. Mais le geste du chef de l’Etat, qui cherchait à amadouer plusieurs forces de gauche, n’a pas atteint son but.

Promulguée il y a deux ans et demi, la très impopulaire réforme des retraites est au centre des tractations visant à sortir le pays de l’impasse politique. Des opposants au pouvoir en place – le Parti socialiste, en particulier – exigent que la loi du 14 avril 2023 soit suspendue, dans l’optique d’un éventuel pacte de non-censure du gouvernement.

Leurs revendications ciblent, en premier lieu, la mesure phare du texte incriminé : le report progressif de 62 à 64 ans de l’âge d’ouverture des droits à une pension, au rythme de trois mois par génération. Ces règles plus dures, destinées à réaliser des économies, s’appliquent en plusieurs étapes jusque dans les années 2030. Ainsi, s’agissant des personnes nées en 1963, le départ à la retraite peut s’effectuer, depuis le 1er octobre, à 62 ans et 9 mois.

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