
Emmanuel Macron avait juré qu’il n’abandonnerait pas. Devant la petite foule de militants de la société civile palestinienne, réunie dans les jardins de l’Elysée, vendredi 13 juin, le président de la République le martèle : la France n’a, en rien, renoncé à son engagement de reconnaître l’Etat palestinien. Certes, la conférence que le chef d’Etat français devait coprésider à New York, le 18 juin, avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », pour engager « une dynamique » et reconnaître la Palestine, a été annulée quelques heures plus tôt car Israël vient de frapper l’Iran, bouleversant la donne régionale. Mais cette conférence sera reprogrammée « dès que possible », s’engage Emmanuel Macron auprès de son auditoire.
Il ne faut pas attendre, insiste-t-il. « L’urgence évidente (…) est d’avoir cette conférence et de déclencher la reconnaissance réciproque », lance-t-il alors que les historiens et les humanitaires se font l’écho du massacre en cours dans la bande de Gaza. Le président sera chaleureusement applaudi. « Il est facile de susciter l’espérance chez des personnes désespérées », soupire Leila Sansour, réalisatrice palestinienne, présente ce soir-là.
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