Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, à Paris, le 4 septembre 2025.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, avait plutôt réussi sa rentrée. Avec un contre-budget étoffé, il s’était montré en alternative pour Matignon, après le départ de François Bayrou. De quoi poser une stature de présidentiable. Las, à la veille d’une première rencontre-clé avec le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, le chef de file du PS a trébuché sur le conflit israélo-palestinien. Les messages qu’il a postés, lundi 15 septembre, sur X ont provoqué quarante-huit heures de secousses internes, alors que le parti réussissait jusque-là à parler d’une même voix.

Petit rappel des faits. Lundi, Olivier Faure suggère de faire « flotter le drapeau palestinien sur nos mairies », le 22 septembre, jour où la France doit officialiser sa reconnaissance de l’Etat de Palestine. Il publie sous son message la photo d’un article faisant état de l’« admiration » du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, pour les manifestations propalestiniennes qui ont perturbé le tour cycliste d’Espagne, la Vuelta. Le député de Seine-et-Marne est alors pris à partie par Julien Bahloul, ancien journaliste et ancien porte-parole des forces armées israéliennes. Ce dernier lui indique que le 22 septembre est également la fête de Roch Hachana, le Nouvel An juif, et le soupçonne de « chercher à dépasser Mélenchon sur son propre terrain ». Riposte instantanée du chef de file du PS : « Tant que vous penserez que vous ne pouvez fêter le Nouvel An juif et l’an 1 d’un Etat palestinien, vous ne sèmerez que la haine, le désespoir et la mort », écrit-il. Ces mots enflamment la Toile.

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