Les guerres en Iran, à Gaza ou en Ukraine, omniprésentes dans les médias, ne sont que la partie la plus visible d’un monde en proie à une recrudescence de la violence politique et des conflits armés. Un chiffre en témoigne : « Une personne sur huit est désormais exposée à la guerre », selon l’Armed Conflict Location and Event Data (Acled), une organisation de référence en matière de collecte et d’analyse de données sur les conflits.
L’année 2024 a été en cela exceptionnelle, avec plus de 200 000 événements de violence politique répertoriés ayant conduit à au moins 240 000 morts, selon le décompte de l’Acled. Ces chiffres recouvrent une grande variété de situations : guerres civiles, conflits asymétriques et guerres de gangs affectent autant les populations civiles que les guerres plus « traditionnelles » entre Etats, en provoquant, eux aussi, morts, crises humanitaires et déplacements forcés.
Dans le classement 2024 établi par l’Acled, l’Ukraine ne figure ainsi qu’à la treizième place des conflits les plus dangereux et violents, loin derrière le Mexique (4e), miné par la violence des groupes criminels liés au narcotrafic, et la Birmanie (2e), déchirée par une guerre civile.
Les conflits intraétatiques
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