Pour faire face à une sécheresse qui menace dès l’hiver, le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a appelé à prendre des arrêtés de restriction d’eau dès la fin de février. Une situation qui pourrait devenir habituelle en France, sous l’effet du dérèglement climatique.

En France, il a plu 510 milliards de mètres cubes (m3) par an en moyenne entre 1990 et 2018, avec des variations annuelles comprises entre 400 milliards et 600 milliards de m3, selon les données de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E). Un peu plus de 60 % de ce volume repart naturellement dans l’atmosphère en s’évaporant ; le reste se transforme en « pluies utiles », qui vont alimenter les cours d’eau, s’infiltrent dans les sols et alimentent les nappes phréatiques et les sols pour hydrater les végétaux.

La « réserve en eau renouvelable » – ce qu’il reste après évapotranspiration et transferts entre pays – représente en moyenne 200 milliards de m3 par an (avec une tendance à la baisse). Les activités humaines nécessitent d’en prélever chaque année en moyenne environ 32 milliards de m3 depuis 2010 (hors barrages, qui comptent pour 650 milliards de m3), dont une grande partie est restituée aux milieux aquatiques.

Le point sur les activités qui prélèvent et consomment le plus de cette ressource amenée à être de plus en plus rare.

Calcul du montant des retraites

Les chiffres utilisés dans cet article proviennent du traitement par le ministère de la transition écologique des données de la Banque nationale des prélèvements quantitatifs en eau (BNPE) pour la France métropolitaine et la Corse. La BNPE recense les déclarations des entités prélevant plus de 10 000 m3 d’eau (7 000 dans certaines zones), soumises à une redevance. Elle laisse toutefois de côté certains usages, exonérés de redevance.
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Mise à jour du 5 avril 2023 à 16h24 : correction du graphique reflétant les prélèvements et consommations d’eau douce par usage. Les surface consacrées à la consommation étaient mal calculées.

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