Quatre-vingt-seize féminicides ont été commis l’an dernier en France dans le cadre conjugal, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l’intérieur publié lundi 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Selon l’étude nationale sur les morts violentes au sein d’un couple, 119 décès d’hommes et de femmes ont été recensés en 2023 par les services de police et les unités de gendarmerie, contre 145 l’année précédente, ce qui fait « en moyenne » un décès tous les trois jours. Comme les années précédentes, les femmes en sont les principales victimes, puisqu’elles représentent 81 % du total.

Le dernier bilan officiel, publié le 19 novembre par la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), était de 93 féminicides conjugaux. En 2022, 118 avaient été dénombrés.

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Le profil type de l’auteur reste « majoritairement masculin (…) de nationalité française, âgé de 30 à 59 ans et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle », précise le ministère de l’intérieur. La victime reste, elle, très majoritairement une femme âgée de 30 à 49 ans. Le refus de la séparation et la dispute au sein du couple « demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte ».

Quant aux faits, ils sont en majorité commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur, « sans préméditation, principalement avec une arme blanche ou une arme à feu », ajoute le ministère. L’étude fait également état de neuf infanticides « commis dans un contexte d’homicide conjugal ou de violences conjugales ».

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Le Monde avec AFP

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