Le patriarche latin de Jérusalem salue l’engagement du pape François pour Gaza
Le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a salué mardi l’engagement du pape François, mort lundi à 88 ans, en faveur de la bande de Gaza. « Gaza représente, en quelque sorte, tout ce qui était au cœur de son pontificat », a déclaré Monseigneur Pizzaballa devant quelques journalistes, dont l’un de l’Agence France-Presse.
Plus haute autorité catholique d’Orient, le patriarche latin de Jérusalem a expliqué que le pape François avait toujours défendu « la proximité avec les pauvres, les laissés-pour-compte » et « la paix ». Ces engagements, a-t-il précisé, s’étaient particulièrement manifestés dans ses prises de position sur la guerre dans la bande de Gaza.
« Il était très proche de la paroisse de Gaza, il les appelait sans cesse, pendant un certain temps tous les soirs à 19 heures, c’était devenu quelque chose de régulier pour la communauté, [c’était] aussi réconfortant pour eux, et il le savait », a rappelé Pierbattista Pizzaballa.
Sur les 2,4 millions d’habitants de l’enclave palestinienne, environ un millier sont chrétiens, la plupart orthodoxes. Le patriarcat latin recense quelque 135 catholiques. Ils se sont réfugiés dans l’enceinte de la paroisse de la Sainte-Famille de la ville de Gaza dans les premiers jours de la guerre. Une partie des orthodoxes les a rejoints dans ces bâtiments de l’Eglise latine.
Le pape François a condamné la guerre à Gaza, jusqu’à la veille de sa mort : dans son message de Pâques, dimanche, il a dénoncé la « situation humanitaire dramatique » du territoire. « Œuvrer pour la justice, mais sans prendre part au conflit », a résumé Pierbattista Pizzaballa, estimant que l’Eglise embrasserait cet « héritage important ».
Le patriarche n’a pas commenté l’absence de réaction publique de la part du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, préférant remercier les nombreuses personnalités, palestiniennes comme israéliennes, ayant présenté leurs condoléances.