Image extraite du film d’animation « Quand souffle le vent » (1986), de Jimmy T. Murakami.

Mariant dessin animé et décors en stop motion, Quand souffle le vent, qui ressort en salle près de quarante ans après sa naissance en 1986, continue de faire écho à un monde sur le point de chavirer. Ce huis clos tragique mais marqué par un certain sens de la fantaisie et de la comédie, sorti au cœur de la guerre froide et récompensé du Prix du long-métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy un an plus tard, s’attache à un couple de retraités britanniques vivant dans une maison rurale isolée qui se prépare à un bombardement atomique imminent.

Le décalage, dans ce film, ne vient pas tant de cette attaque dont les conséquences sont dépeintes de façon très intéressante que de la façon dont Jim et Hilda Bloggs s’organisent et se résignent face à l’événement. Les époux, quand ils n’oscillent pas entre une forme de déni et la remise de leur destin dans les instructions d’un livret de prévention en cas d’attaque, s’emmêlent très souvent les pinceaux avec leur vécu de jeunesse pendant la seconde guerre mondiale, tissant une uchronie intime aussi étrange que poignante.

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