
Faut-il censurer le premier ministre, Sébastien Lecornu, et rapidement ? Le Parti socialiste (PS) n’a pas encore tranché la question, mais la nomination d’un gouvernement composé essentiellement de ministres macronistes a fait l’effet d’une bombe, dimanche soir. Lundi matin sur France Inter, le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, a fait part de sa « consternation ». Il s’est toutefois mis à distance du « casting » gouvernemental et n’en a pas fait un motif en soi de censure même si, « pour le moment », il ne voit pas « comment on pourrait l’éviter ». La question qu’il pose à Sébastien Lecornu, c’est « pourquoi faire ? ». « La copie du gouvernement est très régressive et ressemble diablement à celle de juillet », a-t-il ajouté, avant de poser ses conditions.
Après avoir, pendant des semaines, tenté de pousser la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, le chef de file des socialistes a finalement fait de la révision de la réforme des retraites la condition de la non-censure. « Si le gouvernement est prêt pour que cette discussion puisse avoir lieu, alors je suis prêt à “jouer le jeu” », a-t-il martelé, demandant au premier ministre d’inclure dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale un article sur le sujet.
Il vous reste 65.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.