Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, au tribunal de Lyon, le 29 septembre 2025.

Toute ressemblance avec un autre procès ne doit rien au hasard. En requérant la prison ferme, l’inéligibilité et l’exécution provisoire contre le maire de Saint-Etienne pour chantage et association de malfaiteurs, lundi 29 septembre au tribunal correctionnel de Lyon, la procureure Audrey Quey a fait une référence explicite au tribunal correctionnel de Paris condamnant l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, quatre jours plus tôt. La magistrate a réclamé à l’encontre de Gaël Perdriau cinq ans de prison, dont deux avec sursis et 50 000 euros d’amende, ainsi que la peine complémentaire d’inéligibilité, obligatoire dans le cadre du délit de détournement de fonds publics, qui concerne l’utilisation de subventions pour rémunérer les auteurs du kompromat.

En requérant l’exécution provisoire de la peine, c’est-à-dire son application immédiate, comme pour Nicolas Sarkozy, Audrey Quey a reconnu que cette mesure pouvait provoquer « un trouble dans le processus démocratique ». Mais qu’il fallait « harmoniser » entre les procès qui se déroulent à Paris et à Lyon pour des infractions comparables, en l’occurrence l’association de malfaiteurs appliquée à des élus.

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