
Bataille pour le rétablissement des activités en prison, acte II. Après avoir gagné la première manche devant le Conseil d’Etat contre la circulaire du ministre de la justice, Gérald Darmanin, qui interdisait les activités « ludiques et provocantes », la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) et cinq autres associations (dont la Ligue des droits de l’homme et la CGT insertion probation) ont déposé plainte, mercredi 2 juillet, devant le tribunal administratif de Montpellier. Les associations contestent la décision du directeur de la maison d’arrêt de Carcassonne d’avoir suspendu, depuis le mois de février, trois activités destinées aux détenus : le yoga, le dessin et les échecs.
Deux plaintes distinctes ont été déposées : une première sur le fond et un référé-suspension, c’est-à-dire une procédure d’urgence. Pour justifier le fait que le temps est compté, l’OIP met en avant la période caniculaire et le niveau de surpopulation carcérale dans l’établissement. Avec 155 détenus pour 63 places (soit un taux d’occupation de presque 250 %), la maison d’arrêt de Carcassonne fait partie des prisons les plus surpeuplées de France. « Aujourd’hui, les grosses chaleurs obligent l’administration pénitentiaire à suspendre certaines activités sportives pratiquées en plein air, ce qui rend le rétablissement de ces activités d’intérieur d’autant plus urgent », fait valoir Nicolas Ferran, le responsable du pôle contentieux de l’OIP.
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