
C’est « sans aucun incident », selon le ministère de la justice, que trente des « plus dangereux criminels » ont été transférés, ces derniers jours, dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Les moyens employés, qualifiés d’« exceptionnels », traduisent l’infinie précaution pour faire converger, depuis des établissements pénitentiaires situés sur tout le territoire, une première sélection d’individus classés dans le haut du spectre de la criminalité organisée.
Dans cette « bulle » sont déjà réunis des ennemis acharnés, comme des chefs présumés des clans marseillais Yoda et DZ Mafia, mais aussi plusieurs importateurs de produits stupéfiants ou encore des commanditaires d’expéditions punitives. Tous sont soumis au régime carcéral spécial codifié dans la loi « narcotrafic », promulguée le 13 juin. Un isolement inspiré du « carcere duro » italien, qui limite drastiquement les libertés individuelles et les communications vers l’extérieur.
L’établissement, inauguré en 2014, a été soumis à quatre mois de travaux express. Ils viennent d’aboutir à la mise en service d’un portique à ondes millimétriques, l’ajout de caillebotis aux barreaux des fenêtres, ou encore l’installation de trappes sur les portes des cellules afin de menotter les détenus avant qu’ils n’en sortent. Les parloirs ont été dotés d’hygiaphones et des salles de visioconférences ont été aménagées, dans le but de limiter les extractions des détenus.
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