Infographie Le Monde : Julie Cassotti et Flavie Holzinger

Sources : NOAA ; Le Monde

Le 19 janvier n’était pas un dimanche ordinaire à Nuuk, la capitale du Groenland. Au Katuaq, le centre culturel à la façade ondulée censée représenter une aurore boréale, l’effervescence est à son comble. Bravant le blizzard, des centaines de personnes y ont afflué au lever du jour, à 10 h 30, pour assister à un débat télévisé sur l’avenir de l’île arctique, placée, depuis trois siècles, sous la souveraineté du Danemark. Retransmis simultanément par la chaîne danoise TV2 et la télévision locale KNR, ce duplex Nuuk-Copenhague est l’occasion d’un rare face-à-face entre le colonisateur et les colonisés.

A fleur de peau, le public applaudit à tout rompre quand Mute Egede, le premier ministre de la province autonome, favorable à l’indépendance, affirme que « les Groenlandais entendent décider eux-mêmes de leur avenir ». A l’issue du débat, la satisfaction est palpable. Les participants ont l’impression d’avoir enfin été « écoutés » par la puissance tutélaire. De leur point de vue, ce changement à 180 degrés est une conséquence directe des déclarations de Donald Trump, et de son intention de « prendre » l’île au Danemark.

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