De gauche à droite, les présidents des groupes parlementaires Les Républicains (LR) au Sénat et à l’Assemblée nationale, Mathieu Darnaud et Laurent Wauquiez, et le président de LR, Bruno Retailleau, à Matignon, à Paris, le 2 septembre 2025.

Au moment de voter ou non la confiance au premier ministre, lundi 8 septembre, les 49 députés Les Républicains (LR) auront peut-être en tête cette phrase de Nicolas Sarkozy : « Pour désespérer de François Bayrou, encore faudrait-il que j’aie un jour placé de l’espoir en lui… », persiflait, en 2015, l’ancien président de la République (2007-2012). Dans un entretien au Figaro, ce dernier jugeait, mardi, « l’abstention comme une alternative crédible ». L’homme a de la mémoire et de la rancœur envers celui qui avait voté pour le socialiste François Hollande contre lui lors de l’élection présidentielle en 2012. La droite n’aime peut-être pas François Bayrou, mais peut-elle voter la chute d’un premier ministre qui compte huit membres LR dans son gouvernement ?

Le président du parti, Bruno Retailleau, a très vite répondu par la négative au nom de « l’intérêt de la France ». Trop vite au goût de députés LR très attachés à leur indépendance. « Il en a vexé beaucoup, ce sont quand même les députés qui sont en première ligne sur le vote », observe une source interne dans le groupe. Aux yeux de certains parlementaires, le Vendéen aurait d’abord réagi en tant que ministre de l’intérieur – désireux de poursuivre son bail place Beauvau – plutôt qu’en nouveau chef de parti. Il a cherché depuis à rectifier le tir et dit « comprend[re] parfaitement que les députés [LR] puissent s’interroger ».

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