Une des représentations des « Mains parallèles », de Frantz Fanon, au Théâtre Aimé-Césaire de Fort-de-France, en juin 2025.

Représentations théâtrales, conférences internationales, colloques universitaires, rencontres littéraires, débats… En Martinique, les hommages à Frantz Fanon se télescopent à l’approche du centenaire de la naissance de ce penseur majeur de l’anticolonialisme. Né à Fort-de-France le 20 juillet 1925, ce psychiatre et écrivain s’est illustré bien loin de son île natale, principalement dans son engagement pour l’indépendance de l’Algérie dans les années 1950, avant sa disparition des suites d’une leucémie, en 1961, dans un hôpital militaire de Washington. Il n’empêche : l’île antillaise, qui compte un lycée Frantz-Fanon et de nombreux lieux publics baptisés en l’honneur de l’auteur de Peau noire, masques blancs (Seuil, 1952) et Les Damnés de la Terre (La Découverte, 1961), célèbre avec ferveur l’enfant du pays.

« Peau noire, masques blancs, c’est complètement obsolète », assène l’écrivain Raphaël Confiant lors d’une conférence organisée, jeudi 3 juillet, par le parti politique Martinique Ecologie, dans l’ancien hémicycle de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM). Cet essai sur l’aliénation coloniale aux Antilles critique surtout « les obsessions » de la société martiniquaise dans les années 1940, explique l’intervenant, auteur de la biographie romancée L’Insurrection de l’âme. Frantz Fanon, vie et mort du guerrier silex (Caraïbéditions, 2017).

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