Un peu de répit pour les apprentis. Vendredi 7 novembre, les députés ont rejeté une mesure du gouvernement inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité social (PLFSS), qui prévoyait de supprimer le régime d’exonérations de cotisations salariales sur la rémunération des alternants. Si l’avenir du texte est incertain, ces derniers conservent donc pour l’instant une partie de leur exonération, dont le plafond avait déjà été abaissé de 79 % à 50 % du smic.
Il n’empêche, malgré ce vote quasi unanime à l’Assemblée, cette mesure, censée engendrer 400 millions d’euros d’économies, confirme la volonté de l’exécutif, exprimée depuis maintenant trois ans, de réduire la voilure sur l’apprentissage. La période faste est terminée. Et les conséquences sont immédiates.
Selon les données publiées, jeudi 6 novembre, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), un peu plus de 60 000 emplois salariés du secteur privé ont été détruits entre juin et septembre, dont « environ deux tiers » sont liés à la baisse des contrats d’apprentissage. Déjà l’Insee, dans sa note de conjoncture publiée en septembre, prévoyait un recul de 65 000 postes d’alternant au second semestre. Selon la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, rattachée au ministère du travail, le nombre de contrats d’apprentissage signés dans le privé ou le public a baissé de 4,1 % de janvier à août. Pour certains centres de formation des apprentis, les comptes passent au rouge.
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