
En cette rentrée de septembre, les Français sont dans le flou. La crise politique ouverte par la décision du premier ministre de solliciter un vote de confiance le 8 septembre, la probable chute du gouvernement Bayrou, l’inconnue totale sur « l’après », notamment l’ampleur des coupes budgétaires, les mouvements sociaux à venir… constituent autant d’appels à la prudence dans leurs comportements d’achat ou leurs décisions d’investissement.
« L’incertitude n’est jamais bonne pour la consommation », a rappelé Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, jeudi 28 août, lors des rencontres de rentrée du Medef. Car elle se transforme rapidement en inquiétude sur le niveau de vie. Selon Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, celle-ci « s’est encore accrue » et « l’économie est dans ce que l’on pourrait appeler une bulle de pessimisme qui incite vraiment les Français à la prudence ». Et, pour ceux qui le peuvent, à économiser davantage encore par précaution, alors que le taux d’épargne des ménages, déjà très élevé, a encore progressé de 0,3 point au cours des trois derniers mois, pour atteindre 18,9 %, selon l’Insee. Du jamais-vu depuis le début des années 1980.
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