Le gouvernement hausse le ton face aux violences lors des manifestations contre la réforme des retraites. “A coté de manifestants qui viennent librement manifester, un certain nombre de personnes ne viennent pas pour revendiquer mais pour casser et désormais même pour tuer des policiers”, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, mercredi 3 mai, à la suite du Conseil des ministres. Le représentant de l’executif a par ailleurs précisé que le policier qui avait été touché par un cocktail molotov à Paris avait été hospitalisé. Suivez notre direct.
La contestation de la réforme des retraites se poursuit sur le front politique. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer en fin de journée sur une deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP) faite par la gauche. “Nous sommes très raisonnablement optimistes” sur un feu vert, concèdent les socialistes, quand La France insoumise n’y croit même plus.
Le groupe Liot anticipe une troisième chance. Alors que les espoirs sont maigres, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites déposée par le groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires) sera examinée le 8 juin. Un vote favorable ne serait que le début d’un parcours parlementaire, la proposition de loi arrivant ensuite devant les sénateurs, majoritairement à droite.
Les méthodes de la police dans le viseur. Dans son rapport rendu mercredi, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, pointe des “interpellations violentes”, des “conditions d’hygiène indignes” en garde à vue et des “irrégularités”, après avoir contrôlé neuf commissariats les 24 et 25 mars, à la suite de manifestations contre la réforme des retraites.
