A deux jours d’un rendez-vous à l’Elysée, la présidente des Régions de France, Carole Delga, s’inquiète d’une éventuelle remise en cause des régions nées de la réforme territoriale de 2015.
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L’Elysée est prévenu. Les présidents des conseils régionaux sont opposés à toute remise en cause des frontières de leurs collectivités, a rapporté la présidente de l’organisation Régions de France, Carole Delga, samedi 11 mars. “Aucun d’entre deux n’est favorable à un redécoupage, déclare au Parisien la patronne de la région Occitanie. Ce serait injustifié. Cela représenterait une dépense d’énergie et d’argent inutile, alors que les priorités du pays sont ailleurs. Ce serait une gabegie financière.”
Cette mise en garde intervient à deux jours de la réception des principales associations d’élus par Emmanuel Macron. Il y sera question de la réforme institutionnelle envisagée par l’exécutif, qui suscite l’inquiétude des régions depuis des propos tenus en janvier par Stéphane Séjourné. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance avait annoncé au Figaro la volonté d’Emmanuel Macron de réformer les institutions “après les retraites” et s’était déclaré “favorable à la fin des grandes régions pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine”.
Faut-il revoir à la baisse le périmètre des nouvelles régions comme le Grand-Est, la Nouvelle-Aquitaine ou l’Auvergne-Rhône-Alpes ? “Avant de parler de redécoupage, faisons le bilan”, avait plaidé Carole Delga, le 2 mars, lors d’une audition au Sénat. Selon elle, une étude de l’Insee a “démontré que la dynamique économique était beaucoup plus renforcée dans les grandes régions”, nées de la réforme territoriale de 2015.