L’Elysée appelle Marine Le Pen au « sang froid » et à « la mesure », après qu’elle a accusé Emmanuel Macron de « coup d’Etat administratif »

Quelques heures après que la députée réélue du Rassemblement national a accusé Emmanuel Macron de « coup d’Etat administratif », en raison d’un certain nombre de nominations actées ces derniers jours par le président de la République, l’Elysée a appelé Marine Le Pen à faire preuve de « sang froid » et de « mesure ».

« Il y a depuis soixante-six ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois », a fait savoir la présidence de la République.

Sur France Inter, mardi matin, la triple candidate à l’élection présidentielle a considéré, en se fondant « sur des rumeurs », que le chef de l’Etat cherche à « contrer le vote des électeurs, le résultat des élections, en nommant des personnes à [lui], pour qu’ils empêchent, à l’intérieur de l’Etat, de pouvoir mener la politique que les Français veulent ». Selon Marine Le Pen, « l’objectif » de telles nominations est « d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite », si le Rassemblement national remporte la majorité, dimanche, au second tour des législatives.

Le dernier conseil des ministres avant le premier tour des élections législatives, mercredi 26 juin, a été l’occasion pour l’Elysée d’entamer un vaste mouvement de nominations de hauts fonctionnaires. Le gouverneur militaire de Paris, le nouveau chef d’état-major de l’armée de l’air, le nouveau directeur de l’Union européenne au ministère des affaires étrangères, ainsi que trois ambassadeurs ont notamment été désignés. Le chef de l’Etat a aussi annoncé, jeudi, à Bruxelles, sa volonté de voir Thierry Breton être reconduit comme commissaire français au sein de l’exécutif de l’Union européenne.

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