Si 3 000 suppressions de postes avaient été annoncées initialement, les plans sociaux décidés en 2024 par le distributeur Casino (Monoprix, Franprix) vont inclure, au « total » 2 200 licenciements, a annoncé vendredi 28 février Philippe Palazzi, directeur général du groupe.

Sur les suppressions de postes prévues par ces plans sociaux, plus de 1 000 reclassements internes de salariés ont pu être réalisés par le groupe, a précisé Philippe Palazzi, à l’occasion d’une conférence de presse de présentation des résultats du groupe en 2024. « Près de 90 % des licenciements » ont été « notifiés à ce jour » a rapporté le directeur général, qui avait dans un premier temps évoqué une fourchette de 2 200 à 2 300 licenciements.

Casino, tombé l’an dernier dans l’escarcelle du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a annoncé vendredi une réduction de sa perte nette en 2024 à 295 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en recul de 5,4 % à 8,5 milliards d’euros. Le groupe avait affiché une perte nette spectaculaire de 5,7 milliards d’euros en 2023. Il a connu une « année de transformation profonde » en 2024, avec des résultats « encore fortement marqués par les difficultés passées », a déclaré Philippe Palazzi.

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Le directeur général du groupe, arrivé en mars, dit avoir depuis cette date mené son « plan de restructuration avec efficacité, conformément au calendrier fixé », selon un communiqué du distributeur.

Se repositionner en champion de la proximité

La nouvelle direction entend repositionner l’ancien fleuron d’origine stéphanoise en champion de la proximité par le biais de ses enseignes comme Monoprix, Spar, Vival ou Naturalia, des magasins plutôt de petite taille, dans les centres-villes souvent et avec une importante offre de services.

Casino s’est séparé de tous ses hypermarchés. Il a, en parallèle, ouvert 268 magasins en 2024 avec « le bon emplacement, le bon franchisé et la bonne marque », a déclaré la direction, qui vise un « retour à la rentabilité » en 2026.

Le groupe comptait encore 200 000 salariés dans le monde fin 2022, avant d’être étranglé par un endettement qui a été restructuré dans la douleur mi-2024, grâce notamment à l’apport de nouveaux capitaux des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, en contrepartie de la prise de contrôle du distributeur.

Les magasins grand format du groupe, son activité historique, ont été cédés au cours de l’année écoulée aux concurrents Intermarché, Auchan et Carrefour. Au total 366 hyper et supermarchés, a fait savoir Casino vendredi, précisant que l’ensemble des cessions « représente un encaissement » de 1,8 milliard d’euros en 2024.

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Le distributeur met en avant un « assainissement » plus vaste encore de son parc de magasins, avec au total « la fermeture de 768 points de vente non rentables », dont « 87 % de franchisés et locataires-gérants », notamment 207 Franprix.

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Le Monde avec AFP

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