
Un alignement parfait. A écouter Donald Trump, lundi 29 septembre, les Etats-Unis, Israël et les pays arabes soutenaient d’une seule voix son plan de paix pour Gaza. Il ne restait au Hamas qu’à l’accepter à son tour. La réalité est bien plus grise : le plan du président américain a été validé les dents serrées. Le sentiment d’avoir été une nouvelle fois floués par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avec l’aval de Washington, domine dans les capitales arabes. Entre le texte que leur a esquissé Donald Trump, le 23 septembre, à New York, et celui diffusé par la Maison Blanche lundi, des amendements substantiels ont été introduits sous la dictée israélienne.
Les principaux pays arabes et musulmans ont passé plusieurs heures, samedi, à disséquer le projet de plan transmis par l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff. Ils ont adressé des amendements concernant des points essentiels. Selon nos informations, ils concernaient notamment les projets de revitalisation de l’Autorité palestinienne, la perspective de création d’un Etat palestinien comprenant la Cisjordanie et, enfin, un calendrier contraignant de transition politique. Dans l’initiative franco-saoudienne, encapsulée dans la déclaration de New York, fin juillet, qui propose une feuille de route pour la solution à deux Etats entre Israël et la Palestine, il était notamment fait mention d’un délai d’un an pour la tenue des élections générales palestiniennes.
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