Emmanuel Macron avec de jeunes start-upeurs français de la tech lors du sommet sur l’IA, à la Station F, à Paris, le 11 février 2025.

Economiste français né en 1956, Philippe Aghion est spécialiste de la croissance et de l’innovation. Professeur au Collège de France, à l’Insead et à la London School of Economics, il a développé la théorie de la croissance schumpétérienne. Ses travaux soulignent l’importance de la concurrence et de l’investissement dans l’éducation et la transition écologique.

Comment définissez-vous aujourd’hui la puissance économique ?

La puissance économique s’appuie sur plusieurs éléments, dont la monnaie, la capacité à s’endetter auprès du reste du monde, le poids dans le commerce mondial… Mais, plus que jamais, le facteur-clé, selon moi, c’est le leadership technologique. Si l’économie américaine est puissante, c’est parce que les Etats-Unis sont les plus innovants. Ils dominent les autres pays en matière d’innovations de rupture et dans les secteurs high-tech : numérique, intelligence artificielle (IA), biotechnologies. Cela leur permet de contrôler les chaînes de valeur, d’affirmer leur force commerciale, et d’assurer la suprématie du dollar en attirant l’épargne étrangère pour financer leur dette.

Il vous reste 90.64% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version