
Le bâtiment de son entreprise, une ancienne concession automobile de Neder-over-Heembeek, dans la périphérie industrielle de Bruxelles, sera bientôt trop exigu. Depuis l’annonce face à la presse de sa première mondiale, le 4 juin, et sa ferme conviction que « la fin des polluants éternels commence ici », Jan Haemers, le patron de l’entreprise belge Haemers Technologies, est un peu débordé. Car il y aura, à coup sûr, beaucoup de travail et des contrats à honorer dans les prochains mois pour ses 70 collaborateurs, dont les deux tiers sont des ingénieurs de 20 nationalités différentes.
Spécialiste de la dépollution thermique des sols, géologue, hydrologue et ingénieur des mines, ce patron à la chevelure en bataille n’est pas peu fier de sa découverte : une technique qui permettra, jure-t-il, de détruire à la source les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylés), sans résidus ni sous-produits. Le problème est tellement vaste, en Belgique comme ailleurs dans le monde, qu’une telle annonce pouvait laisser sceptique. Alors, Jan Haemers explique calmement, réexplique, et s’enthousiasme.
Il vous reste 81.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.