Vue d’artiste du modèle de SMR AP300 de Westinghouse.

L’implantation de miniréacteurs nucléaires en France, ce n’est pas pour demain. Dans son projet de troisième programmation pluriannuelle de l’énergie, l’éphémère gouvernement Bayrou visait « l’horizon de l’année 2030 » pour le premier béton d’un petit réacteur modulaire (« small modular reactor », SMR) à eau pressurisée et le lancement d’au moins un prototype de petit réacteur nucléaire innovant de technologie différente («advanced modular reactor», AMR).

Malgré la multiplication de projets, nombreuses sont encore les questions à résoudre avant d’« assister au déploiement des petits réacteurs d’ici les vingt-cinq prochaines années », souligne la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un rapport de prospective, présenté mardi 9 septembre, sur l’insertion potentielle de SMR et d’AMR dans les systèmes énergétiques.

Le premier constat est celui d’un retard général de l’Europe, en comparaison avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis. « Aucun pays n’ayant encore atteint l’effet de série, ce retard est rattrapable, à condition toutefois de déverrouiller l’obstacle actuel de financement de la phase de construction du prototype », considère le rapport, rédigé sous la présidence d’Anne-Marie Choho, directrice générale du groupe d’ingénierie Setec, et de François Lévêque, professeur d’économie à l’Ecole des mines Paris-PSL.

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