
Il aura fallu à peine quarante-huit heures pour que la proposition de loi (PPL) « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », dite PPL Duplomb, se réinvite à l’agenda politique. Jeudi 10 juillet, deux jours après son adoption définitive à l’Assemblée nationale (316 voix pour, 223 contre), la publication d’un décret a réveillé les angoisses des défenseurs de l’environnement inquiets d’un affaiblissement de l’indépendance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « On avait évité le pire au Parlement, les attaques reviennent par la fenêtre », résume une source gouvernementale.
Cosigné par le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire et par le ministère de la transition écologique, ce texte publié au journal officiel indique que « le directeur de l’agence » devra dorénavant « tenir compte » d’un arrêté du ministère de l’agriculture qui définira « la liste des usages » de pesticides ayant pour objet de lutter contre des ravageurs de cultures ou des végétaux indésirables. Autrement dit, l’Anses devra considérer les priorités du ministère de l’agriculture lorsqu’elle établira son calendrier d’examen des Autorisations de mise sur le marché.
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