Capture d’une vidéo fournie par les Faucheuses et faucheurs volontaires lors de leur intrusion dans l’usine BASF de Genay lundi 23 juin.

Le ministère de la transition écologique a annoncé, jeudi 26 juin, avoir demandé une inspection de l’usine BASF de Genay (Rhône) pour vérifier la présence d’un pesticide interdit depuis 2020, le Fastac, après la découverte d’un stock de 150 kg par des activistes du collectif des Faucheuses et faucheurs volontaires, qui se sont introduits dans le site lundi 23 juin. Le ministère a saisi la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) d’Auvergne-Rhône-Alpes afin d’effectuer un contrôle pour « vérifier la conformité des pratiques industrielles avec le droit en vigueur ». Selon les informations du Monde, les services de l’Etat ont pourtant connaissance de la présence de ce pesticide dans l’usine du géant allemand de l’agrochimie depuis au moins 2024.

Un rapport de l’inspection des installations classées daté du 15 février 2024, consécutif à une visite de l’usine BASF de Genay du 12 février 2024, en atteste. En page 7, il est mentionné que l’inspectrice « a consulté la FDS [fiche de données de sécurité] de la substance dénommée Fastac 100 EC ». L’inspectrice, et ses collègues, n’étaient visiblement pas informés que le Fastac avait été retiré du marché français en octobre 2020 si on en croit l’absence de signalement et la seule demande formulée à BASF : « L’exploitant doit justifier que les risques d’incompatibilité de ses substances avec les bases fortes, acides forts et oxydants puissants, au sein d’une même rétention, sont maîtrisés. Il prendra les mesures nécessaires pour que ces dispositions soient garanties à l’avenir. »

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