Bouteille d’eau gazeuse Perrier à Quimper, le 20 mai 2025.

L’affaire de la fraude aux eaux minérales naturelles, révélée par Le Monde et Radio France en janvier 2024, se rapprocherait-elle de son épilogue ? Oui, à en croire Nestlé. Le leader mondial des eaux en bouteille a annoncé, jeudi 3 juillet, avoir retiré ses filtres illicites dans son usine Perrier à Vergèze, dans le Gard. Le 7 mai, après des mois de tergiversations du gouvernement, le préfet du Gard, Jérôme Bonet, avait mis en demeure le groupe suisse de cesser d’utiliser les filtres d’un diamètre de 0,2 micron sur le site de Perrier, rappelant qu’ils étaient « en contradiction avec la réglementation ». Le représentant de l’Etat avait alors donné deux mois au géant de l’agroalimentaire pour les retirer et se conformer enfin à la loi.

Trois jours seulement avant l’expiration du délai, Nestlé a indiqué par voie de communiqué avoir « adapté » son dispositif de microfiltration, « suite à la demande du préfet », et avoir mis en place « un nouveau dispositif de microfiltration à 0,45 micron (…) conformément aux échanges avec les autorités sanitaires ». Le géant de l’agroalimentaire ajoute que « quinze jours après le site des Vosges [où sont embouteillées les marques Vittel, Hépar et Contrex], ce nouveau dispositif est donc opérationnel sur le site de Vergèze ». Contactée, la préfecture des Vosges, qui avait également enjoint Nestlé de retirer ses filtres à 0,2 micron sur les sites d’embouteillages d’Hépar et de Contrex, n’a pas répondu à nos sollicitations.

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