
La pression judiciaire se relâche un peu sur la présidente du Pérou, Dina Boluarte. Du moins dans un premier temps. Le Conseil constitutionnel a suspendu toute possibilité d’enquêter contre un président en exercice, alors que la cheffe de l’Etat est ciblée par trois enquêtes.
Ces dernières ne reprendront donc qu’à la fin de son mandat, en juillet 2026, selon une décision publiée mardi 19 août.
La défense de Dina Boluarte, 63 ans, a présenté en avril cette requête auprès du Conseil constitutionnel après une perquisition du domicile et du bureau présidentiel dans le cadre de l’enquête sur le scandale dit du « Rolexgate », déclenché lorsqu’elle est apparue avec des montres et des bijoux de luxe non inscrits dans sa déclaration de patrimoine. Le parquet soupçonne qu’il s’agit de pots-de-vin.
« Il n’y a pas d’impunité »
Une enquête a également été ouverte sur la mort de 50 personnes lors de la répression des manifestations qui ont suivi sa prise de pouvoir en décembre 2022, après la destitution de Pedro Castillo. Un présumé « abandon de fonction » lui est également reproché pour s’être faite opérer du nez sans en informer le Parlement, comme le prévoit la loi.
Dina Boluarte se déclare innocente de l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. « Cet arrêt servira la démocratie, il n’y a pas d’impunité. Elle termine son mandat et sera sous enquête », a affirmé l’avocat de la présidence, Joseph Campos, à la radio RPP.
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