Sur le boulevard Saint-Michel, à Paris, le 30 juin 2024.

Dans le 14e arrondissement de Paris, lundi 30 juin, il est 11 heures et il fait déjà 30 °C. Deux copains sans logement, Christophe et Laurent (qui n’ont pas souhaité donner leur nom de famille), ont trouvé un coin d’ombre en face d’une enseigne fermée pour travaux. « La semaine dernière je me suis endormi au soleil, raconte Christophe sous sa casquette grise. En me réveillant, j’étais vraiment mal : j’ai fait une insolation. » Les commerçants et les passants du coin connaissent bien les deux hommes et les saluent, leur apportent de l’aide, à l’instar d’Alice, une habitante du quartier, et du pharmacien du coin. Christophe regrette, en revanche, l’attitude du fast-food de la rue. Il montre un petit passage étroit, fermé et surtout ombragé. « On aimait bien se mettre ici. Mais ils ont mis une barrière. »

Plus loin, à un arrêt de bus, une dame sans-abri, vêtue de rose, est entourée d’une dizaine de valises. « Elle a le syndrome de Diogène, raconte Eva Hamza, travailleuse sociale au sein de l’association Les Enfants du canal. C’est typiquement le genre de personnes sur qui on doit veiller attentivement, car elle peut enfiler plusieurs couches de vêtements sous 30 °C. » Mais la femme n’apprécie pas le contact avec les associations.

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