Donald Trump obtiendra-t-il le prochain prix Nobel de la Paix ? La chanteuse Taylor Swift va-t-elle se marier d’ici au 31 décembre ? Les Etats-Unis vont-ils confirmer cette année que les aliens existent ? Voilà le genre de paris ouverts sur la plate-forme de prédictions Polymarket. Pas pour tous. En France, comme dans de nombreux pays, ces « offres de jeux d’argent et de hasard » sont interdites. Cela n’a pas empêché (ICE), propriétaire du New York Stock Exchange, de faire un pari à 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) sur cet opérateur.

Shayne Coplan, fondateur et PDG de la plateforme de paris Polymarket, lors du salon State of Crypto Summit, à New York, le jeudi 12 juin 2025.

Le géant des marchés à terme sur les produits agricoles ou l’énergie a annoncé, mardi 7 octobre, un « investissement stratégique » dans Polymarket, pouvant aller jusqu’à 2 milliards de dollars. Cette transaction valorise à 8 milliards de dollars la start-up fondée en 2020 par Shayne Coplan, afin d’étendre à la culture, à la finance ou à la politique, l’univers des paris, uniquement payables en cryptomonnaie. Polymarket avait été banni des Etats-Unis, en 2022, sous l’administration Biden. Cela ne l’avait pas empêchée d’accueillir près de 2 milliards de dollars de mises relatives aux élections américaines de 2024.

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Un prix sur le futur

Le soutien apporté par Donald Trump à l’industrie des cryptomonnaies a changé la donne. En juillet, la plate-forme a fait son retour aux Etats-Unis, peu après que les autorités fédérales ont abandonné des poursuites contre elle. Jamais très loin des bons coups, Donald Trump Jr est devenu, en août, conseiller stratégique de Polymarket, à la suite d’un investissement de « plusieurs dizaines de millions de dollars », selon Reuters, réalisé par 1789 Capital, le fonds auquel le fils aîné du président est associé.

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