
Tout rapport de la Cour des comptes offre son lot de pépites. Celui consacré à la gestion du quartier d’affaires de la Défense, rendu public vendredi 5 septembre, n’échappe pas à la règle. L’obsolescence du modèle économique et de la gouvernance y tient la plus grande place.
Mais les magistrats de la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France consacrent aussi trois pages au contrat de naming qui lie l’établissement public Paris La Défense à la société U Arena, celle qui gère la salle de concert, à jamais rendue célèbre pour avoir accueilli les exploits de Léon Marchand lors des JO de Paris 2024.
Le naming est cette forme de parrainage qui consiste, pour une société privée, à donner son nom à une enceinte ou une manifestation sportive, en échange d’une contribution financière. Ainsi, le Palais omnisports Paris Bercy est-il devenu l’Accor Arena ; la nouvelle enceinte, porte de la Chapelle, au nord de Paris, s’appelle l’Adidas Arena. A Lyon, les matchs de football se jouent au Groupama Stadium.
« Iconique »
Mais à la Défense, territoire décidément à part, il a été décidé d’inverser la logique. Ici, ce n’est pas le privé qui s’appuie sur la notoriété d’un équipement pour diffuser sa marque. C’est l’établissement public qui, chaque année, depuis 2018, verse quelque 4 millions d’euros (4,3 millions en 2023) à U Arena pour espérer gagner en notoriété.
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