Keren Ann, à Paris, en avril 2025.

Keren Ann donne rendez-vous dans son quartier, la butte Montmartre, dans un café aux banquettes en cuir rouge, à l’odeur de bois ciré, à l’ambiance rythmée par les bruits du service. Ses cheveux poivre et sel brillent dans ce cadre suranné. La chanteuse, autrice et compositrice, publie son neuvième album, Paris Amour, et y fait l’éloge de « [ses] désirs fatigués de navires argentés », métaphore pour parler de sa flemme de quinquagénaire « rock’n’roll » qui a bien vécu.

Elle en profite pour déclarer sa flamme à la capitale où elle est arrivée adolescente et qu’elle promet dans ce disque de ne plus jamais quitter. Elle a écrit ses douze chansons dans « cette pièce parisienne où elle a une vue imprenable », les a enregistrées dans trois studios parisiens différents. Douze chansons solaires, parfois mélancoliques, où les pulsions de vie l’emportent toujours sur celles de la mort, sur cet « écho des tirs » venu de son pays natal, Israël.

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