En deux mois d’été, le geste est devenu rituel. Tous les matins, Nora se lève, se connecte à Parcoursup et ouvre son dossier avec l’espoir d’y découvrir une proposition d’admission dans une formation de l’enseignement supérieur. « Tous les matins, elle entre dans la pièce et lâche le même “j’ai toujours rien”, et on repart pour une journée », se désole sa mère, Irène Gaillard.

La jeune femme, tout juste titulaire d’un bac STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), n’avait reçu aucune réponse positive sur la plateforme lorsque la phase principale s’est achevée, le 10 juillet. Depuis, les vœux pour lesquels elle était toujours sur liste d’attente, en bachelor universitaire de technologie (BUT) ou en licence, ont été gelés et Nora est plongée dans une longue période d’expectative que seuls d’éventuels désistements avant la rentrée pourraient clore.

La commission d’accès à l’enseignement supérieur de son académie, chargée de l’accompagnement personnalisé des candidats sans proposition, ne lui a pas trouvé de solution adaptée. Le nouveau vœu qu’elle a fait au cœur de l’été sur une formation qui l’intéressait en phase complémentaire, où sont proposées toutes les places vacantes, a été refusé. « Nerveusement, c’est très dur pour elle, raconte Irène Gaillard, aux côtés de sa fille. Elle n’a pas pu se détendre de l’été et il lui est impossible de se projeter sur l’année prochaine, ni même sur la rentrée, alors que nous sommes fin août ! »

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