Trente-cinq minutes sur la pelouse, et peut-être plusieurs semaines à l’infirmerie. C’est ce que laissent craindre les images d’Ousmane Dembélé se tenant la cuisse droite à la suite d’une accélération. Lors de la victoire de la France contre l’Ukraine (2-0), vendredi, à Wroclaw (Pologne), premier match des qualifications pour la Coupe du monde 2026, l’attaquant du Paris Saint-Germain (PSG), entré à la mi-temps, n’a pas été en mesure de terminer la rencontre et est d’ores et déjà forfait pour le prochain match des Bleus, contre l’Islande, mardi.
Forcément, Ousmane Dembélé manquera à Didier Deschamps à l’heure de faire sa composition. Mais le sélectionneur, qui entame sa quatorzième et dernière saison sur le banc tricolore, a pléthore de solutions offensives à sa disposition, d’Hugo Ekitike (Liverpool) à Marcus Thuram (Inter Milan) en passant par le petit nouveau Maghnes Akliouche (Monaco). Une profondeur d’effectif qui aurait largement pu permettre à « DD » de se passer de Dembélé contre l’Ukraine, selon le PSG.
D’après RMC et L’Equipe, le club de la capitale en veut au staff des Bleus d’avoir ignoré ses recommandations et fait jouer Ousmane Dembélé. Il estimait que son attaquant de 28 ans présentait un haut risque de blessure, d’autant qu’il avait déjà été victime d’un pépin physique à l’autre cuisse le samedi précédent, lors de la victoire du PSG à Toulouse (6-3), une rencontre au cours de laquelle l’ancien Rennais et Barcelonais avait inscrit un doublé sur penalty. Dembélé s’était d’ailleurs entraîné à l’écart du groupe au début du rassemblement des Bleus pour suivre un programme adapté.
Après la rencontre, Didier Deschamps s’est défendu d’avoir joué avec le feu. « Il était dans de bonnes dispositions. Malheureusement c’est arrivé à lui, mais il n’y avait pas la moindre appréhension à le faire jouer. J’ai fait [selon] ce qu’il pensait et d’un point de vue médical il n’y avait pas de problème », s’est justifié le sélectionneur en conférence de presse.
Absent jusqu’au Ballon d’or ?
Une explication qui ne devrait pas suffire à calmer le PSG, qui a également vu son attaquant Désiré Doué quitter la pelouse, touché au mollet droit – remplacé par Ousmane Dembélé à la pause. Lui aussi est forfait pour la rencontre contre l’Islande, mardi au Parc des Princes, antre habituel du PSG. Un casse-tête de plus pour l’entraîneur parisien, Luis Enrique, et son staff, qui vont peut-être devoir se passer de deux de leurs principaux atouts offensifs lors des prochaines semaines, bien remplies. Le PSG démarre la défense de son titre en Ligue des champions le 17 septembre, contre l’Atalanta Bergame, avant de se rendre sur la pelouse du FC Barcelone le 1er octobre. Entre-temps, un choc contre le rival marseillais l’attend le 21 septembre.
S’il avait la réputation d’être un joueur fragile ces dernières saisons, que ce soit à Dortmund ou à Barcelone, Ousmane Dembélé avait bouclé la saison 2024-2025 les bras chargés de trophées et sans blessure majeure à signaler. Probablement usé par l’enchaînement des rencontres – il en a disputé 53 la saison dernière –, son corps a montré un signe de faiblesse vendredi. La prochaine fois que l’attaquant aux 57 sélections sera vu avec un ballon, celui-ci sera peut-être doré.
Grandissime favori au titre individuel suprême du football, le Ballon d’Or, Ousmane Dembélé a rendez-vous avec les autres stars du football le 22 septembre, pour savoir qui décrochera le trophée. Même s’il l’emporte, il n’aura dans tous les cas que peu de temps pour savourer, lui qui s’est lancé dans une nouvelle saison qui s’annonce interminable, et qui devrait le mener jusqu’aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, où se déroulera le Mondial 2026, du 11 juin au 19 juillet.
