Un prix d’appel de 9 euros, et un tarif fixe de 7 euros pour les enfants de moins de 14 ans : Ouigo Espagne poursuit son offensive sur le marché ferroviaire espagnol avec la mise en service de deux nouvelles liaisons low cost entre la capitale espagnole et l’Andalousie. Après Madrid-Barcelone en 2021, Valence en 2022 et Alicante en 2023, la filiale à bas prix de la SNCF desservira Séville et Malaga, en passant par Cordoue, à partir de ce jeudi 16 janvier, à raison de cinq allers-retours par jour, pour une capacité de 35 000 passagers par semaine. Grâce à ces nouvelles lignes, Ouigo complète ainsi son déploiement en Espagne, tel qu’il était prévu dans le lot qui lui avait été attribué en 2020, lors de la libéralisation du marché ferroviaire espagnol. Et, au risque d’aviver les tensions avec l’opérateur historique espagnol Renfe, elle ne compte pas s’arrêter là.

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« Ouigo a l’ambition de devenir un opérateur de référence en Espagne et de structurer tout le territoire, a affirmé Hélène Valenzuela, directrice générale de Ouigo Espagne, lors de la cérémonie d’inauguration, en gare de Séville, mardi. Alors que le gestionnaire du réseau espagnol, Adif, a annoncé qu’il lancerait prochainement une nouvelle phase de libéralisation du transport ferroviaire, Ouigo ne cache pas son intérêt, aussi bien à l’idée d’exploiter les lignes à grande vitesse vers la Galice ou les Asturies que d’entrer sur le marché des trains régionaux, pour l’heure encore fermé à la concurrence.

Les accusations de « concurrence déloyale » et de « dumping », lancées par le ministre des transports espagnol, Oscar Puente, ne semblent pas perturber les plans de la compagnie. En mars, puis encore en septembre 2024, le ministre a reproché à Ouigo de casser les prix et de « combler ses pertes par le biais d’augmentations de capital public de l’Etat français ». Il a aussi menacé de porter un dossier étayant ces accusations devant la Commission européenne. Lequel serait « encore en cours d’élaboration », selon une source de Renfe.

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