
Des incidents ont eu lieu, dimanche 30 novembre au soir, devant le centre d’entraînement du club de football de l’OGC Nice, à la suite de la défaite de l’équipe à Lorient, lors de la 14e journée de Ligue 1 (3-1). Après ce sixième revers d’affilée toutes compétitions confondues, qui a fait chuter les Niçois à la dixième place du championnat de France, environ 400 supporteurs ont attendu les joueurs à leur retour sur la Côte d’Azur pour manifester leur colère.
Selon des témoins, les attaquants Terem Moffi et Jérémie Boga, ainsi que le directeur sportif, Florian Maurice, ont été pris à partie physiquement par des fans véhéments devant le portail du centre d’entraînement.
A 23 h 15, les supporteurs mécontents ont barré le passage du car des Aiglons, qui ramenait des joueurs de l’aéroport. Ils ont allumé des fumigènes et entonné des chants hostiles, a relaté à l’Agence France-Presse Maxime Bacquié, journaliste d’Ici (ex-France Bleu) chargé du suivi du club et seul journaliste présent sur les lieux. Un de leurs représentants a été autorisé à monter à bord du car pour discuter.
Parmi les premiers à en sortir, le directeur sportif, Florian Maurice, jugé responsable du recrutement défaillant de l’été dernier, a été « très chahuté », d’après le journaliste. Le dirigeant a dû être « exfiltré, hagard », par le service de sécurité.
D’après des récits de RMC et de L’Equipe, les attaquants Terem Moffi et Jérémie Boga ont eux reçu des coups. Selon les deux médias, l’avant-centre nigérian et l’ailier ivoirien ont porté plainte contre X lundi après-midi, et les deux joueurs ont été placés en arrêt de travail depuis ce lundi. Jérémie Boga est en ITT (interruption temporaire de travail) jusqu’à vendredi, Terem Moffi est lui arrêté jusqu’à dimanche, compris.
Nice « comprend la frustration », pas les débordements
« Dimanche, à leur retour de Lorient, les Aiglons ont été accueillis devant le centre d’entraînement et de formation par un rassemblement important », a réagi l’OGC Nice, lundi soir dans un communiqué. En assurant « comprendre la frustration » générée par « une succession de contre-performances et de prestations éloignées de ses valeurs », le club « condamne avec la plus grande fermeté » les « débordements inacceptables constatés durant ce rassemblement », où « plusieurs membres du club ont été pris à partie ». Et sous couvert d’anonymat, des sources proches du club niçois ont confirmé à l’Agence France-Presse l’existence de coups.
Le président du club, Fabrice Bocquet, n’était pas sur place. Durant les débordements, qui ont duré environ quarante-cinq minutes, Franck Haise s’est efforcé d’échanger avec les supporteurs. Quelques heures plus tôt, le technicien de 54 ans avait reconsidéré les objectifs du club après la nouvelle défaite face aux promus lorientais. « Il faut que les joueurs soient conscients d’une chose : c’est pour le maintien qu’on va se battre. C’est la réalité », a assuré l’entraîneur au micro de Ligue 1+.
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Dimanche 7 décembre, Nice, 10e avec 17 points, reçoit Angers, 12e (16 points). Après deux jours de repos, l’équipe est censée reprendre l’entraînement mercredi. Quel sera son état d’esprit après les vifs débordements de dimanche ? Alors que les joueurs des Aiglons doivent tenter de lutter pour relancer une saison mal embarquée, certains supporteurs ont décidé de se battre contre leurs propres joueurs.




