Après Penly, en Seine-Maritime, c’est la centrale nucléaire de Gravelines, dans le Nord, qui devrait accueillir une paire de nouveaux réacteurs de type EPR2 au cours de la décennie 2040. Mais pour qu’ils puissent voir le jour, EDF devra d’abord démontrer la « robustesse » de son plan visant à renforcer le sol sur lequel seront posées les installations : dans un avis du 23 juillet, rendu public jeudi 16 octobre, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) estime que les propositions faites jusqu’à présent par l’électricien ne sont pas satisfaisantes. « Le renforcement envisagé du sol du site de Gravelines constitue un défi technique majeur », écrit le « gendarme » du nucléaire, qui ajoute qu’EDF « pourrait examiner la pertinence d’autres solutions d’amélioration du sol ».
Situé en bord de mer, le site de Gravelines se caractérise par « un sol meuble sur une forte épaisseur », dont certaines couches présentent « des caractéristiques mécaniques médiocres ». Or, les EPR qui pourraient y être construits seront presque deux fois plus denses que les réacteurs actuellement en fonctionnement dans la centrale, en raison notamment de leur très forte puissance. Résultat, EDF doit mettre en place un système de renforcement du sol afin d’éviter des tassements et des déformations trop importants, incompatibles avec l’exploitation de ces nouvelles unités.
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