Un an et demi après la mort tragique de 27 migrants dans la Manche, cinq militaires du Cross, le centre de surveillance du Pas-de-Calais, ont été mis en examen, jeudi 25 mai, pour non-assistance à personne en danger. Ils sont soupçonnés de ne pas avoir répondu à la quinzaine d’appels à l’aide.
C’était le 24 novembre 2021. 27 migrants viennent de perdre la vie en tentant de rejoindre l’Angleterre. Jeudi 25 mai, cinq militaires ont été mis en examen pour non-assistance à personne en danger. Trois femmes et deux hommes qui au moment des faits travaillaient dans un centre de surveillance et de sauvetage dans le Pas-de-Calais. Ils sont soupçonnés de ne pas avoir envoyé d’équipe de secours malgré de nombreux appels à l’aide.
De nombreux Kurdes irakiens parmi les victimes
Aucun bateau ne sera envoyé. Dans une conversation, une opératrice du centre de secours ironise sur la situation. Les secours ne seront envoyés sur place que le lendemain, grâce au signalement d’un pêcheur. Une négligence pour l’avocat de plusieurs familles de victimes qui aujourd’hui réclament des réponses. “En ayant conscience du danger, ils ont pris des mauvaises décisions”, explique Me Emmanuel Daoud, avocat de deux familles. Parmi les victimes, on trouve de nombreux Kurdes irakiens. La préfecture maritime de la Manche n’a pas voulu commenter l’affaire.
